Entrevue : Antoine du Rambot du cactus

Entrevue : Antoine du Rambot du cactus, ce tiers-lieu mobile pour faire découvrir et partager le mouvement du Faire #toulousecréative

Antoine, maker de 27 ans, s’est lancé le challenge de créer un tiers-lieu mobile à vélo pour fabriquer ensemble et partager les savoirs.

Vous n’y comprenez pas grand chose ? Nous étions dans votre cas il y a quelques mois mais il vous explique tout.

_Qui se cache derrière le Rambot du cactus ?

La personne...

Un maker ! C’est-à-dire quelqu’un qui fait par soi-même et avec les autres ! Je suis Antoine, j’ai 27 ans toutes ses dents et un peu moins de cheveux qu’avant !

...avec une théorie blindée...

« J’ai toujours eu cette envie de faire, de faire autrement et avec les autres et de casser les codes. »

J’ai un parcours atypique avec une double formation en histoire et valorisation de la recherche et une formation en communication et marketing (double licence et double master).

Lors de mes études, j’ai souhaité créer des projets pour mettre en valeur les étudiants et qu’ils puissent « pratiquer leurs études » en particulier pour l’histoire.
Résultat ? Deux projets avec un grand succès à chaque fois :

Après tout ça, je suis venu à Toulouse pour suivre une formation de réalisateur à l’ENSAV Toulouse et j’ai découvert le monde des fablabs, des espaces de fabrication partagé.

...pour une mise en pratique complète :

J’ai travaillé en tant que responsable communication et partenariat au F@bRiquet et le suis maintenant pour le Roselab qui est le nouveau fablab de La Cité des Startups. Je me suis aussi impliqué dans les réseaux (RFFLabs, REDLab, Réseau du Faire toulousain).

C’est lors du Fablab Festival 2016 puis FAB14 que je suis pleinement devenu un maker : un gars atypique qui aime donner vie à toutes ses idées et surtout les partager avec tous.

Je fais partie de Makers&Co, un collectif de makers pro, où on crée ensemble !
Un projet en fin de fabrication mais qui rencontre un véritable succès et c’est bien un problème, nous avons du travail pour changer la société !

Antoine, au Fabriquet, en train de régler ses impressions laser
Antoine a réalisé un cactus à l'imprimante 3D
Antoine, du Rambot du cactus, est un touche à tout

_Alors, qu’est ce que c’est le Rambot du cactus ?

Un constat

« Le monde maker a créé des codes »

Dans mon travail, je me suis rendue compte que ce monde maker avait en moins de 10 ans créé des codes : très masculin, très technophile, fermé, compliqué d’accès, concurrentiel (il y a des fablab qui se créent de partout et tout le temps)… et il fallait changer ça.

Une réflexion

Il y a une offre extrêmement riche sur Toulouse autour du faire : fablab, Tinylab, ateliers partagés… mais rien qui va jusqu’au bout des espaces et qui est complètement autonome ! 

Ma solution

« Un prétexte pour révéler les talents et la collaboration. »

Le Rambot du Cactus c’est un tiers-lieu mobile à vélo qui va vers les autres en entrant au coeur des espaces, révélateur du savoir-faire français et qui devient ce que l’on veut (fablab, medialab, espace de couture, cuisinelab…).

Un concept unique puisque homemade et révélateur de l’écosystème en place. C’est une remorque tractée par un vélo électrique donc mobile et parfait pour dans n’importe quel type d’espace (open space, école, classes…). En plus de ça, il fonctionne avec des plug-ins conçus avec les acteurs du Faire toulousain. Il peut devenir :

  • Un Fablab : fabrication numérique comme impression 3D, découpe laser, CNC…)
  • Un Medialab : prototyper la communication en devenant un centre de podcast mobile ou un cinéma ambulant
  • Une volière à drone mais aussi un atelier de couture, ou un atelier de bricolage…
Antoine et Clément, respectivement le fondateur du Rambot du cactus et animateur d'ateliers

Il sert pour de l’évènementiel, de la découverte, de la formation, des hackathons ou des teamsbuildings autour du faire ! Une fois installé (moins de 15 minutes), il devient un atelier de 2m par 2m pouvant accueillir 8 personnes et il catalyse la dynamique d’un tiers-lieu et du Design Making. 

C’est aussi un prétexte pour révéler les talents et la collaboration. Un petit exemple, j’ai engagé Clément, jeune animateur numérique pour assurer l’animation et la médiation de ce lieu mobile. Ce jeune, je l’ai connu en l’encadrant comme service civique au F@bRiquet. C’est un jeune avec peu de diplômes mais des compétences et des qualités hors du commun que l’on doit valoriser et utiliser pour notre société.
C’est ça le vélo, un simple révélateur, un catalyseur et un connecteur de talents hors radar !

_Pourquoi le nom " le Rambot du cactus" ?

Le Rambot du Cactus, c’est un nom qui me ressemble et j’irais même plus loin qui est moi.

Le Rambot est un mot du XVIIIe siècle qui signifie en argot « un rendez-vous, un rencard ». C’est un hommage à mon profil d’historien et à la période que j’ai étudié tout en symbolisant ce qu’est ce vélo : un rendez-vous.

Le Cactus n’a pas d’explication. Je pourrais en chercher et dire que c’est piquant mais c’est surtout que j’ai toujours aimé les cactus. C’est aussi un beau souvenir avec ma mère qui me confiait ces cactus quand j’étais petit pour apprendre à m’occuper des autres.

Au fond, Le Rambot du Cactus, c’est atypique, c’est frais, c’est compliqué… mais surtout ça se retient. Ca devient Rambo ou « le truc du cactus » mais il reste à l’esprit !

_Quoi de prévu pour 2020 ?

2020, c’est l’année des révélation !

  1. Le Rambot du Cactus sera construit, partira en vadrouille…
  2. Le lancement du Makerzine, le premier fanzine du mouvement maker francophone avec tous les acteurs makers internationaux (du Quèbec à Nouméa en passant par l’Afrique).
  3. La création d’une TinyHalle avec Makers&Co pour faire perdurer l’esprit de la Halle du Multiple (Artilect, Fablab Festival…). Un projet opensource avec des ateliers gratuits comme la soudure ou la découpe laser…
    Ensuite, il partira pour une tournée du Savoir-faire occitan ! Rien que de l’écrire, je suis impatient que cela arrive !
  4. Casser les lignes avec Au Boulot Cocotte car je n’en ai pas parlé mais c’est avec mes deux comparses aux bouilles bien particulières que je mène depuis le début cette envie de réunir les faiseurs et les makers, car au fond, à part des mots, on fait et on partage les mêmes valeurs ! [ndlr : quand on vous dit qu’on laisse parler nos « interviewés » ahah]

Un scoop à nous réveler ?

Un scoop, tellement américain… L’inauguration du vélo sera fin avril dans un lieu magique du Faire avec tous les acteurs qui y ont participé !

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